Stress, stress, stress. La vie te stresse. Ta job te stresse. Tes amis te stressent. L’avenir te stresse. Tout te stresse…et c’est bien normal. Déjà, la vie moderne va très vite.

En plus de ça, ton cerveau n’est pas équipé pour gérer le stress. En fait, il est suréquipé. Et c’est ça le problème. Ça dure depuis que tu sais parler. Et c’est pareil pour le reste de l’humanité.

Le fait que notre cerveau sache parler est le plus beau cadeau que l’évolution nous ait donné. C’est cela qui fait que la Force est avec nous et que nous sommes capables de construire toutes ces choses, belles et moins belles, que tu peux aisément observer autour de toi et sur Internet.

La Force, c’est la capacité que le langage donne à nos cerveaux de rendre présentes des choses qui ne sont pas là, mais juste dans notre tête. Ça permet d’inventer des trucs vraiment utiles à l’humanité, comme les fidgets spinners. Et, comme la Force, ça a aussi son côté obscur. Et ce côté obscur, tu lui dois ton stress chronique.

Un animal qui ne sait pas parler, par exemple un lapin, croise un danger, par exemple un renard. Direct, il fige. Ses muscles se tendent. Son système digestif stoppe net. Son système reproducteur se met en veilleuse. Ses aires cérébrales prémotrices s’allument. Son sang pompe vers ses membres. Ses aires cérébrales prémotrices s’allument. Il est tout entier prêt à fuir ou combattre. Et quand le renard s’éloigne, que crois-tu qu’il se passe? Le lapin se détend tout entier. Et passe à autre chose.

Pour toi c’est pas pareil. Quand la menace extérieure disparaît, elle reste dans ta tête. Tu restes tendu.e. Tes muscles restent contractés. Ton système digestif décrisse. Ton système reproducteur reste en berne. Le sang pompe dans ton corps et tes aires prémotrices jouent aux décorations de Noël. Tout ça parce que ta tête rend présentes des choses qui ne sont pas, en fait, des menaces extérieures à ta survie immédiate. Ta tête, elle s’en fout et elle traite les menaces de tes pensées et de tes émotions comme des tigres à dents de sabre qui se pourlèchent les babines à l’entrée de ta caverne.

Que faire? Déjà, assure-toi qu’il n’y a pas de tigre à dent de sabre devant ta porte d’entrée. Ensuite, entraine-toi à observer les groupes de muscles que tu contracte quand se présentent des expériences désagréables : pensées, émotions, anticipations, regrets, etc. Pour moi, c’est les épaules et les mâchoires. Si je n’y prends pas garde, je finis la journée les épaules à hauteur des oreilles et les dents réduites en sable. Pas très utile pour faire ce que je fais ou pour vivre ce que je vis. En fait, ça me tire du jus. Ça sert à rien et au pire ça me pourrit les dents.

La deuxième étape, c’est de t’entrainer à relaxer ceux de tes muscles qui se tendent par réflexe. Si cela peut t’aider, va googler « relaxation musculaire progressive » ou télécharge ce PDF. Tu y apprendras à relaxer tes muscles. Ça en vaut la peine.

Donc en pratiquant l’observation de tes tensions réflexes et la relaxation de tout muscle ou groupe de muscle contracté instinctivement, tu découvriras assez vite que tu stresses moins. Et la bonne nouvelle, c’est que ton système digestif et ton système reproducteurs suivront!